Partager la publication "Jour 50 : Opération Déluge d’Al-Aqsa dans la ville de Jérusalem"
Silwanic, 25 novembre 2023. Au 50e jour de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », le deuxième échange de prisonniers a eu lieu entre Israël et le Hamas, et on a appris le martyre du prisonnier libéré déporté vers la bande de Gaza, Mohammad Hamada, porte-parole du Mouvement Islamique, dans un bombardement israélien. La municipalité a forcé un citoyen jérusalémite à auto-démolir sa maison, tandis que les forces poursuivaient le siège imposé à la mosquée Al-Aqsa et que les raids contre les villes de Jérusalem se poursuivaient.
Un martyr de Jérusalem
Le martyre du prisonnier libéré et déporté de la ville de Jérusalem, Mohammad Ibrahim Hamada, a été annoncé samedi soir suite à un attentat à la bombe sur la bande de Gaza jeudi soir.
La famille du martyr a expliqué au Centre d’information Wadi Hilweh – Jérusalem, qu’elle avait été informée de la nouvelle du martyre de leur fils.
La famille a ajouté que leur fils Mohammad avait été arrêté en août 1997 et condamné à 28 ans de prison, dont 14 ans. Il a été libéré dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers en 2011 et expulsé vers la bande de Gaza.
La famille a indiqué que leur fils est marié et père de 4 enfants.
Les forces ont pris d’assaut la maison de la famille du martyr dans le village de Sur Baher, les ont empêchés d’installer une tente funéraire et ont exigé qu’elles la démontent et enlèvent les chaises.
Le deuxième contingent de l’accord
Au deuxième jour de la « trêve humanitaire », les autorités d’occupation ont libéré 39 prisonniers palestiniens (6 prisonnières et 33 enfants), tandis que les Brigades Al-Qassam ont libéré 13 Israéliens et 4 étrangers.
Le Centre d’information Wadi Hilweh – Jérusalem a expliqué que les autorités d’occupation ont libéré aujourd’hui les prisonnières :
Shorouq Dwayyat, condamnée à 16 ans de prison et arrêtée en 2015,
Aisha Al-Afghani, condamnée à 14 ans de prison et arrêtée en 2016,
Israa Ja’abis, condamnée à 11 ans de prison et arrêtée en 2015,
Fadwa Hamada, condamnée à 10 ans de prison et arrêtée en 2017,
Nourhan Awad, condamnée à 10 ans de prison et arrêtée en 2016,
Omar Shweiki, condamné à 26 mois de prison et arrêté en 2021. (vidéo de sa libération)
Le véhicule des renseignements les emmène chez eux d’Al-Damon à Al-Maskobyeh.
Comme le premier jour de l’accord d’échange, les prisonniers ont été transférés à la prison d’Al-Maskobyeh et y ont été détenus jusqu’à minuit.
Les prisonnières libérées ont expliqué qu’elles avaient été transférées de la prison d’Al-Damon à Al-Maskobyeh et qu’elles étaient restées entre les pièces et la salle d’attente.
Les familles ont expliqué au Centre d’information Wadi Hilweh – Jérusalem, qu ‘elles ont reçu un appel des services de renseignement dans l’après-midi de samedi, leur demandant de se rendre au centre, « Salle 4 » pour enquête, « une personne de chaque famille, » et d’apporter sa pièce d’identité et son téléphone portable.
Une fois au centre d’enquête, les autorités d’occupation avaient saisi leurs identités et leurs téléphones portables, et les avaient informées que les prisonnières et le prisonnier Shweiki seraient libérés, sous conditions de « ne pas organiser » de célébrations ou de rassemblements dans les rues et devant les maisons, et de ne pas « brandir de drapeaux et de banderoles ni tirer des feux d’artifice ».
Les familles ont ajouté qu’après interrogatoire, ils ont tous été détenus ensemble de midi à minuit. Quelques minutes avant minuit, chaque personne a été transférée dans un véhicule de renseignement privé et contrainte de s’asseoir à bord. En quelques minutes, les prisonnières et le garçon ont été transférés dans les véhicules et chaque famille a été conduite à la porte de sa maison.
Dans le véhicule des renseignements, les familles ont expliqué qu’elles n’avaient pas été autorisées à serrer dans leurs bras les libérées et qu’elles n’étaient pas non plus autorisées à se parler.
Le centre a souligné que les services de renseignement se tenaient à la porte de chaque prisonnier après son retour chez lui, obligeaient les membres de la famille à entrer immédiatement dans les maisons et pointaient leurs armes partout.
Le centre a souligné que les services de renseignement ont convoqué le père de la prisonnière, Nufouth Hammad, et le père d’un autre garçon de Jérusalem, et qu’après des heures de détention, ils ont été libérés sans que leurs enfants le soient.
Conditions très dures dans les prisons
Les prisonnières et le prisonnier Omar Shweiki ont parlé des conditions très dures dans les prisons, surtout depuis le 7 octobre dernier, et les anciennes prisonnières ont confirmé que ces jours sont les plus difficiles et les plus cruels en matière de captivité : répression, jets de gaz, confiscation de tous les vêtements, des couvertures, des appareils électriques, des chaussures et d’un grand nombre de prisonniers à l’intérieur des cellules, empêchant les avocats de leur rendre visite, mises en isolement.
Prise d’assaut de la maison de la famille Ja’abis
Les forces d’occupation ont pris d’assaut la maison de la famille Ja’abis à deux reprises ; la première fois, elles ont pris d’assaut la maison de son frère à Jabal Al-Mukabber, et elles ont demandé à toutes les personnes présentes de déménager dans la maison familiale dans le quartier d’Al-Muruj de la ville. Après que la famille se soit rendue là-bas, les forces ont pris d’assaut les lieux en grand nombre et l’ont complètement encerclé, puis l’ont évacué de force après avoir attaqué toutes les personnes présentes, parmi lesquelles se trouvaient les parents de la prisonnière Israa Ja’abis.
Les forces de l’ordre ont également attaqué des équipes de presse, les ont évacuées des lieux, en ont détenu certaines dans les véhicules de presse pour les empêcher de filmer.
Auto-démolition
La municipalité d’occupation a forcé le Jérusalemite Rami Al-Zeer à démolir lui-même sa maison dans le quartier de Jabal Al-Mukabber, au sud de Jérusalem.
Al-Zeer a expliqué que la maison a une superficie de 80 mètres carrés et que depuis l’année dernière, la municipalité l’a poursuivi jusqu’à ce qu’il y a un mois et demi, elle ait rendu la décision finale de démolition. Il a déclaré : « J’ai été obligé de le démolir moi-même pour éviter de payer des amendes. »
La municipalité a également contraint Al-Zeer à démolir un entrepôt sur son terrain.
Poursuite du siège d’Al-Aqsa
Les autorités d’occupation ont continué d’imposer le siège de la mosquée Al-Aqsa, en interdisant l’accès à l’exception des employés des Fondations islamiques et des personnes âgées, dont la plupart sont des résidents de la vieille ville.
Les forces continuent également de se déployer et de se stationner aux portes d’Al-Aqsa et sur les rues qui y mènent.
Les forces continuent d’être stationnées aux portes de la vieille ville, arrêtant ceux qui y arrivent, examinant leur identité et menant des enquêtes sur eux.
Les forces ont également continué à prendre d’assaut les quartiers de Jérusalem.
Article original en anglais sur The Wadi Hilweh Information Center / Traduction MR
Voir de nombreuses photos des prisonnières libérées ici