Partager la publication "Nasrallah : La réponse sera rapide si « Israël » attaque quelqu’un au Liban"
Al-Mayadeen, 22 mars 2023. L’incident qui s’est produit au début du mois dans le nord de la Palestine occupée a semé la confusion dans l’occupation israélienne, a déclaré mercredi le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah.
Les forces d’occupation israéliennes avaient révélé qu’elles soupçonnaient le Hezbollah d’être à l’origine de l’incident de sécurité dans le nord de la Palestine occupée, au cours duquel il est allégué que « quelqu’un s’est infiltré par la frontière nord et a fait exploser un engin explosif ».
Les forces d’occupation ont décrit un « incident de sécurité dangereux » dans le nord de la Palestine occupée et ont indiqué que « le problème de sécurité a été causé par une bombe qui a explosé sur la route 65 au carrefour de Megiddo ».
Dans un discours prononcé lors de la cérémonie commémorative du défunt fondateur et président de la Fondation Al-Qard Al-Hassan, Hussein Al-Shami, Sayyed Nasrallah a expliqué que « le silence du Hezbollah concernant l’incident fait partie de ses stratégies dans la bataille contre Israël ».
« Laissons les Israéliens enquêter sur l’incident, et lorsqu’ils auront des résultats, nous exploiterons leurs conclusions », a déclaré Sayyed Nasrallah, expliquant le silence de la résistance concernant l’opération en soulignant que le Hezbollah n’était pas obligé de commenter chaque incident.
S’adressant au ministre israélien de la Sécurité, Yoav Gallant, Sayyed Nasrallah a déclaré : « Faites ce que vous voulez, vous pouvez tenter l’impossible et vos menaces ne donneront aucun résultat. »
« Les Israéliens avaient raison de supposer que le Hezbollah était derrière l’opération car ils le perçoivent comme n’ayant pas peur d’aller au combat », a-t-il expliqué.
« Ce que l’ennemi menace pourrait être la raison même de sa disparition », a affirmé le chef du Hezbollah. « La Résistance au Liban tient parole, et toute attaque israélienne contre le Liban, quel qu’en soit le lieu ou le personnage, libanais ou étranger, se heurtera à une réponse rapide et décisive de la part de la Résistance, et cela doit être compris. »
« Faire la guerre contre le Liban pourrait conduire à une guerre régionale totale, et c’est quelque chose dont les Israéliens ont peur. Les menaces que les Israéliens font pourraient être la chose même qui empêche cette entité de franchir la barre des 80 ans. »
« La question des frontières maritimes a prouvé que l’ennemi craint d’entrer en guerre avec le Liban, et leurs menaces pourraient être à l’origine de leur disparition », a déclaré le chef du Hezbollah. « Israël est accablé aujourd’hui et l’entité n’a jamais traversé autant de désespoir, de frustration et de faiblesse […] Le gouvernement israélien est un gouvernement de corrompus et de fous extrémistes. »
« Les imbéciles du gouvernement israélien révèlent la vérité sur l’entité que d’autres tentent de dissimuler, et lorsque les dirigeants de l’ennemi sont à ce niveau d’incompétence, nous devons savoir que la fin est proche », a-t-il déclaré.
Craindre un pivot vers l’est est absurde
Sayyed Nasrallah a souligné que la hausse du taux du dollar au Liban était illogique et que l’État est responsable de la limitation du scalping.
« La situation économique exige un dialogue, mais certains partis s’y refusent à un moment où échanger des reproches ne donnera aucun résultat », a expliqué le chef de la résistance. « La zone grise entre les hommes politiques libanais devient très étroite, mais il n’y a aucune raison de ne pas appeler au dialogue pour discuter de la situation économique et financière. »
Par ailleurs, Sayyed Nasrallah a souligné que la Chine était prête à tendre la main au Liban pour le sortir de son marasme économique. « Il existe un consensus sur le fait que l’amélioration des conditions de vie au Liban est liée à l’amélioration de l’économie, et la Chine est prête à fournir une assistance à cet égard ».
« Le monde pivote vers l’est, comme l’Arabie saoudite, qui a invité le président chinois à Riyad et tenu des conférences dont personne ne lui a demandé des comptes », a souligné le chef du Hezbollah. « Craindre une collaboration libano-chinoise est un non-sens, et une telle décision nécessite une décision politique et du courage. »
En outre, il a expliqué que plusieurs pays dans le monde sont sur le point de s’effondrer, nombre d’entre eux risquent de s’effondrer très bientôt, et il appelé les peuples à se rassembler et à s’entraider, en particulier à la lumière du mois sacré de Ramadan. « Le Hezbollah, avec toutes ses capacités, est aux côtés du peuple, et ce sera toujours son rôle. »
Abordant l’élection d’un président libanais, Sayyed Nasrallah a déclaré que les développements se déroulaient à un rythme lent ; cependant, « des efforts sont toujours en cours pour élire un président libanais ».
De plus, le chef de la résistance a nié qu’il y ait un appendice à l’accord saoudo-iranien concernant le Liban, le Yémen et d’autres pays.
De grands espoirs pour une solution au Yémen
Parlant des derniers développements au Yémen, Sayyed Nasrallah a déclaré que « en raison des circonstances régionales et de l’échec de l’agression contre le Yémen, il y a de grands espoirs pour une solution ».
« Ce que nous avons entendu à propos d’un accord d’échange de prisonniers au Yémen réjouit tous les cœurs honorables », a-t-il ajouté.
« Depuis le premier jour de l’agression contre le Yémen, nous nous sommes tenus aux côtés du peuple yéménite, et c’est une position dont nous sommes fiers », a souligné le chef du Hezbollah. Il espère en outre que la situation s’améliorera et aboutira à la fin de l’agression et du blocus contre le Yémen.
La résistance irakienne et la résilience iranienne ont affaibli les États-Unis dans la région
À l’occasion du 20e anniversaire de l’invasion américaine de l’Irak, Sayyed Nasrallah a expliqué que l’invasion de l’Irak avait été un prélude à l’invasion de six autres pays, dont la Syrie, le Liban, l’Iran, la Somalie et la Libye.
« L’Irak a été libéré avec la bénédiction de la vaillante résistance irakienne qui combattait les envahisseurs et les occupants venus s’installer en Irak, mais ils sont partis 8 ans après que la Résistance eut épuisé les forces d’occupation américaines. Ce n’était pas grâce aux efforts des takfiris qui ont semé la mort dans les mosquées. »
« La résistance irakienne et la fermeté de l’Iran sont ce qui a conduit à l’échec du projet américain pour la région », notant que « le peuple irakien a encore de nombreux défis lorsqu’il s’agit d’affronter l’influence américaine ».
Article original en anglais sur Al-Mayadeen / Traduction MR