Sayid Marcos Tenório, 03.01.2023. Le 3 janvier marque une date qui nous invite, d’une part, à réfléchir sur la lutte contre le terrorisme et, d’autre part, à continuer à lutter pour la justice, la liberté et la souveraineté. C’est parce que c’est à cette date, en 2020, qu’un ordre direct du président américain Donald Trump s’est matérialisé par une attaque terroriste qui a fait tomber en martyr le commandant de la Force Al Qods, les Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iraniens, le général Qasem Soleimani à l’âge de 63 ans, et le commandant des Forces de mobilisation populaire irakiennes Abu Mahdi Al-Muhandis à l’âge de 66 ans.
Dieu, Loué soit-il, dit dans le Saint Coran que deux choses sublimes peuvent se produire dans la vie d’un croyant : l’une est la victoire des causes qu’il a embrassées et l’autre est le martyre (9:52). Qasem Soleimani a obtenu les deux. Il a remporté la victoire sur ses ennemis et a été un vainqueur extraordinaire des batailles qu’il a menées. Le martyre de Soleimani et d’Al-Muhandis a montré au monde que la révolution est vivante et sera victorieuse. Et que les ennemis de la nation iranienne et de la oumma islamique ont été humiliés face à la grandeur du général et de ses compagnons.
Comme raison du meurtre de Soleimani, les États-Unis ont revendiqué leur soutien aux manifestations qui se sont déroulées le 27 décembre 2019 devant l’ambassade des États-Unis à Bagdad et à la fausse allégation d’invasion (qui n’a pas eu lieu), qui aurait entraîné la mort et blessures de citoyens américains et irakiens.
Cependant, nous savons que les mobiles du meurtre sont différents. Ils sont liés au rôle de Soleimani dans les victoires contre les États-Unis au Moyen-Orient et à la perte de leur statut de seuls acteurs de la région, ainsi qu’à l’intensification du rôle de la Russie et de la Chine avec l’Iran au centre de cette articulation anti-terroriste.
La rapporteuse experte des Nations unies, Agnès Callamard, a déclaré dans un communiqué officiel que « face à ce qui a été présenté par les Américains jusqu’à présent [2020], l’assassinat du général Soleimani et la mort de ses compagnons constituent un meurtre arbitraire pour lequel les États-Unis sont responsables selon le droit international des droits de l’homme ». Et que « le meurtre perpétré par Donald Trump signifiait une violation du droit international ».
L’assassinat de Soleimani et d’Al-Muhandis en dehors d’une situation de guerre et en territoire étranger était plus qu’une violation de la souveraineté irakienne ; c’était un acte explicite de terrorisme d’État et une violation des conventions et du droit international.
On sait également que les actions stratégiques du général Soleimani ont contribué à couper le flux d’armes des États-Unis et d’Israël non seulement vers « l’État islamique » et d’autres groupes terroristes opérant au Moyen-Orient, mais aussi vers d’autres acheteurs régionaux.
En tant que plus grand fabricant d’armes au monde et pour le succès de leur activité de trafic d’armes, les États-Unis ont besoin de l’action des groupes terroristes. Avec les défaites successives des terroristes de « l’État islamique » en Syrie et en Irak menés par Soleiman et Al-Muhandis et la chute conséquente du commerce des armes, les États-Unis ont décidé d’assassiner le général qui était le symbole de la résistance contre ces gangs armés.
Cette action était une nouvelle tentative inepte des États-Unis et de leurs partenaires pour freiner « l’axe de la résistance » impliquant l’Iran, la Syrie, le Hezbollah libanais, les Forces de mobilisation du peuple irakien, les Houthis du Yémen, le Mouvement de résistance islamique palestinien (Hamas), le Jihad islamique et le Front Populaire de Libération des Palestines, le Front Polisario du Sahara Occidental, entre autres mouvements de résistance.
Soleiman et Al-Muhandis n’étaient pas les seuls et ne seront pas les derniers. Que leurs noms soient rappelés, ainsi que les noms des scientifiques martyrs dans des attentats terroristes, tels que Mohsen Fakhrizadeh, Massoud Ali-Mohammadi, Fereydoun Abbasi-Davani, Majid Shahriyari, Darioush Rezai, Mostafa Ahamdi-Roshan, entre autres.
Ce sont des meurtres qui reflètent l’esprit criminel qui domine la structure de l’État américain et d’« Israël ». Les actions illégales américaines fournissent une couverture et un encouragement aux crimes commis par l’occupation israélienne contre le peuple palestinien dans les territoires occupés et à l’étranger.
Le général Soleimani a joué un rôle important dans la stratégie victorieuse du Hezbollah qui a expulsé de manière humiliante les forces de l’envahisseur sioniste du Liban en 2006. Il a apporté un encouragement et un soutien importants au soulèvement des Houthis du Yémen contre le régime saoudien. D’autres fronts sur lesquels il a joué un rôle central ont été la défaite de « l’État islamique » en Syrie, ainsi que la création, la formation et les actions des milices d’al-Hashd Al-Sha’abi dirigées par Al-Muhandis, qui étaient responsables de l’effondrement des groupes terroristes en Syrie et en Irak.
Le martyre de Soleimani et Al-Muhandis a montré au monde que la révolution est vivante et sera victorieuse. De plus, les ennemis de la nation iranienne ont été humiliés par la grandeur du général assassiné, qui est devenu le martyr de Jérusalem en tant que figure-clé de la stratégie victorieuse contre le terrorisme des États-Unis, d’Israël, de l’Arabie saoudite et de leurs alliés au Moyen-Orient et en Eurasie.
Soleimani est né dans une famille de paysans pauvres de la province de Qanatfanad, dans le sud-ouest de l’Iran, le 11 mars 1957. Il a commencé sa carrière militaire avec son entrée dans les Gardiens du Corps de la révolution islamique en 1979. Dans les années 1980, il a été nommé commandant du 41e division de l’armée iranienne pendant la guerre Iran-Irak. Son accession au commandement des Forces Qods iraniennes d’actions à l’étranger a eu lieu en 1997. Il a été promu au grade de général de division par le guide suprême de la révolution islamique Imam Ali Khamenei le 24 janvier 2011, poste où il est resté jusqu’à son martyre.
Contrairement à ce que certains pensent, l’importance de Soleimani dans la lutte contre le terrorisme n’était pas seulement militaire. Il a joué un rôle politique important : en 2015, il a convaincu la Russie d’entrer plus efficacement dans la guerre syrienne, dans l’alliance trilatérale entre la Russie, la Chine et l’Iran pour affronter les gangs terroristes au Moyen-Orient, ainsi que dans la réalisation d’opérations militaires maritimes conjointes en mer d’Oman et dans l’océan Indien, qui ont contribué à briser le monopole des Etats-Unis sur les mers de la région.
Lors des funérailles de Soleimani à Téhéran, l’imam Ali Khamanei, guide suprême de la révolution, a déclaré que ceux qui ont planifié et exécuté l’assassinat du général en paieront le prix, car la vengeance se produira inévitablement lorsque les conditions le permettront. Selon lui, « la chaussure de Soleimani vaut plus que la tête de Trump ». En outre, le dirigeant a souligné que les funérailles des martyrs, auxquelles assistaient des millions de personnes en Iran et en Irak, étaient une gifle sévère pour les Américains, mais la gifle la plus dure sera l’élimination de la présence arrogante des États-Unis dans la région.
Soleimani s’est sacrifié pour la cause la plus importante de l’humanité aujourd’hui, qui est la juste lutte pour la libération des Palestiniens, en mettant l’accent sur la récupération des terres arabes et palestiniennes et la levée du siège de la mosquée sacrée d’Al-Aqsa et des tentatives de destruction par l’État de suprématie juive qui s’est emparé de la Palestine depuis 1948.
L’attaque terroriste américaine qui a fait tomber en martyrs Soleimani, al-Muhandis et plusieurs autres martyrs iraniens et irakiens qui les accompagnaient reflète le sens criminel qui domine l’état d’esprit des dirigeants des États-Unis, d’Israël et de l’Arabie saoudite. Cette action constitue un sauf-conduit pour tous les crimes commis par l’occupation israélienne contre le peuple palestinien dans les territoires occupés et à l’étranger.
Ce crime commis par ce consortium terroriste, dirigé par les États-Unis, n’était même pas une victoire sur la lutte de résistance contre le terrorisme qu’il diffusait. Les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite ont été vaincus, car la lutte de résistance se poursuit jusqu’à la victoire finale en tant que droit légal garanti par les lois et conventions internationales et reconnu par la Charte des Nations Unies.
Le sang et l’héritage des martyrs, leurs exemples d’abnégation et d’engagement pour la justice, la paix et la souveraineté seront toujours rappelés et honorés par tous ceux qui désirent un monde de paix et de justice.
Article original en anglais envoyé par l'auteur. Traduction MR
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