Al Mayadeen, 17 octobre 2022. Le gouvernement australien a discrètement supprimé, sur le site web du ministère des Affaires étrangères, une déclaration concernant la reconnaissance par Canberra de la partie occidentale d’Al-Quds, la capitale proclamée d' »Israël », comme capitale, a rapporté lundi le Guardian.

Mai 2021 : manifestation pour la libération de la Palestine à Sydney. Des milliers de personnes ont défilé à Sydney et à Melbourne alors que le conflit à Gaza s’aggravait. Photo : Bianca de Marchi/AFP/Getty Images

Cette décision signifie que l’Australie revient sur la décision prise par le gouvernement australien précédent, dirigé par Scott Morrison, alors Premier ministre.

En 2018, Morrison avait annoncé que l’Australie reconnaissait la partie occidentale de la capitale palestinienne comme la capitale d' »Israël », soulignant que son cabinet avait l’intention d’y ouvrir des sociét&s commerciales et sécuritaires dans le cadre d’une coopération accrue avec « Tel Aviv ».

Cependant, le parti travailliste, qui dirige aujourd’hui le gouvernement, n’a pas accepté la décision de Morrison et a supprimé la déclaration selon laquelle Canberra reconnaissait la partie occidentale d’Al-Quds comme la capitale d’Israël « et le siège de la Knesset et de nombreuses institutions du gouvernement israélien. »

« Le gouvernement australien continue de considérer le statut final de Jérusalem [al-Quds] comme une question à résoudre dans le cadre de toute négociation de paix », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères au Guardian après la suppression de la déclaration.

Sous la direction de M. Morrison, le gouvernement fédéral australien avait également désigné l’ensemble du mouvement de résistance palestinien Hamas, y compris sa branche politique, comme une « organisation terroriste ».

L’Australie avait déjà inscrit l’aile militaire du Hamas sur sa liste noire, mais elle a ensuite rejoint le Royaume-Uni, les États-Unis et d’autres pays pour étendre cette désignation à la composante politique du Hamas.

À la fin de l’année dernière, l’Australie a inscrit l‘intégralité du Hezbollah sur la liste des « organisations terroristes », étendant l’interdiction en cours de son aile militaire à l’ensemble du mouvement.

L’adhésion à l’ensemble de l’organisation, ainsi que son financement, ont été interdits en Australie, qui compte une importante communauté libanaise. Il est intéressant de noter que la résistance libanaise détient également un grand nombre de sièges au parlement libanais, ce qui en fait l’un des partis politiques les plus influents du pays.

Aucune raison n’a été donnée pour expliquer le moment où l’Australie a décidé de qualifier les mouvements d' »organisations terroristes ».

Article original en anglais sur Al-Mayadeen / Traduction MR