The New Arab, 12 novembre 2022. Des centaines de documents relatifs à la mort du défunt président palestinien Yasser Arafat ont été divulgués au cours de la semaine écoulée, suscitant la controverse en Palestine et entraînant des discussions entre les responsables palestiniens.

Selon les médias israéliens, les documents divulgués affirment qu’Arafat n’appréciait guère l’actuel président palestinien Mahmoud Abbas et pensait que ce dernier complotait pour le renverser.

La source de ces fuites est encore inconnue. Les médias israéliens ont rapporté qu’ils affirment qu’Arafat était convaincu que le président palestinien Abbas conspirait contre lui en collaboration avec Israël et les États-Unis.

Arafat est mort dans un hôpital français en 2004 et les Palestiniens ont marqué le 18e anniversaire de sa mort cette semaine.

Les Palestiniens sont largement convaincus qu’il a été empoisonné, bien que cela n’ait jamais été prouvé de manière concluante.

Les responsables palestiniens ont refusé de confirmer ou d’infirmer l’authenticité des documents, qui consistent principalement en des témoignages donnés devant une commission spéciale mise en place par l’Autorité palestinienne pour enquêter sur la mort d’Arafat il y a 18 ans.

La commission essaierait de découvrir qui les a divulgués.

Selon certaines informations, des opposants à M. Abbas au sein du mouvement palestinien Fatah, qu’il dirige, auraient délibérément divulgué ces documents pour nuire au président.

La commission d’enquête, qui n’a jamais publié ses conclusions sur la mort d’Arafat, est dirigée par Tawfik al-Tirawi, un critique virulent d’Abbas.

« Je suis absolument convaincu que les fuites ont plus à voir avec le conflit interne [au Fatah] qu’avec l’assassinat de Yasser Arafat », a déclaré Nasser al-Kidwa, neveu du défunt leader et responsable du Fatah, au site frère du New Arab, Al-Araby Al-Jadeed.

« Ma position depuis le début concernant l’assassinat de Yasser Arafat n’a pas changé, et c’est l’entière responsabilité de l’occupation israélienne, et toute autre parole est une corruption de ce fait », a-t-il ajouté.

Al-Kidwa a reproché à Abbas de ne pas avoir mis en place un comité d’enquête approprié pour examiner la mort d’Arafat après toutes ces années.

Article original en anglais sur The New Arab / Traduction MR